Privacy Policy Forums Le foyer du soldat. Echelles et mesures.

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    kittank
    Maître des clés

    Je vous communique ci-dessous la copie d’un document un peu technique je le reconnais mais très utiles pour mieux comprendre la prise de mesure et donc le calcul d’échelle pour les maquettistes.

    Une bible pour ce qui me concerne.

     

    Système d’Unités Pifométriques – UNM 00-001
    1
    UNM 00-001 – janvier 2002
    Indice de classement UNM 00-001
    1ère édition : UNM 00-000 – avril 1996
    Révision by ACOP – mars 2006
    normalisation
    française
    Grandeurs et unités
    Système d’unités pifométriques.
    Quantities and units – Nosemetrical system of units
    Grossen und Einheiten – Nasimetrischeinheitensystem.
    Norme interne, totalement expérimentale et non éditable par l’AFNOR.
    Les observations relatives au présent document peuvent être adressées à l’UNM à tout moment,
    sans garantie de prise en considération
    Ce document est libre de tout droit.
    Sa diffusion par quelque moyen que ce soit, y compris la menace, est vivement encouragée.
    antériorités Le présent document est unique en son genre : aucune étude internationale sérieuse n’a
    jamais été entreprise en vue d’une pifo-normalisation globale des unités.
    commentaires Dans la série de normes relatives aux unités et symboles, le présent document aurait
    parfaitement sa place si les rigoristes forcenés de tous poils prenaient davantage
    conscience de l’existence de leur nez plutôt que de celle de leur nombril.
    descripteurs pif, nez, tarin, blase, tarbouif, nase.
    modifications Nouvelles définitions et exemples complémentaires.
    corrections Corrigé et enrichi sur la base d’un bénévolat émérite et méritoire.
    éditée mais non diffusée par l’Union de Normalisation de la Mécanique (UNM),
    cedex 72, 92049 Paris La Défense, Tél. : 01 47 91 35 55
    Système d’Unités Pifométriques – UNM 00-001
    2
    SOMMAIRE
    Avant-propos ………………………………………………………………………. 3
    1 – Domaine d’application ………………………………………………………….. 4
    2 – Principes de la pifométrie ……………………………………………………… 4
    3 – Règles de la pifométrie ………………………………………………………… 4
    4 – Les unités du système pifométrique ………………………………………. 5
    4.1 – Unités de quantité ………………………………………………………..… 5
    4.2 – Unités de valeur ……………………………………………………………… 7
    4.3 – Unités d’estimation et d’ajustage …………………………………..… 7
    4.4 – Unités de longueur et de distance …………………………………….. 9
    4.5 – Unités de temps ……………………………………………………………… 9
    4.6 – Unités de vitesse …………………………………………………………….. 10
    4.7 – Unités monétaires …………………….………………………………… 11
    4.8 – Unités de température …………………….…………………………… 11
    4.9 – Unités diverses ………………………………………………………………. 11
    4.10 – Unités maritimes ……………..…………………………………………….. 12
    4.11- Unités aéronautiques……………………………………………… 13
    Annexe bibliographique ……………………………………………………….. 14
    Système d’Unités Pifométriques – UNM 00-001
    3
    Avant-propos
    La pifomètrie est une science très ancienne et universelle. La preuve en est que chacun vient au
    monde avec son propre pifomètre incorporé. Cette particularité, appelée pifogénèse, relève de la
    transmissibilité des acquis, et explique pourquoi le système pifométrique, au-delà de son universalité,
    reste sensible aux influences sociales, corporatives, voire raciales.
    Dans ces conditions, il est tout à fait surprenant de constater que la pifométrie n’a jamais fait l’objet de
    travaux sérieux (voir Annexe bibliographique). Il n’existe même pas, au Pavillon de Breteuil ou ailleurs,
    d’étalons d’unités pifomètriques d’un usage pourtant si courant.
    Au moment où les systèmes conventionnels s’organisent, où le C.G.S. a vécu, où le M.T.S. n’est plus
    qu’un souvenir, où le M.K.S. (avec ou sans A) triomphe dans les recommandations ISO, et alors que
    l’AFNOR compte à son catalogue une sympathique série de normes sur les unités et symboles (NF X
    02-001, X 02-002, NF X 02-003, X 02-004, NF X 02-006, et autre NF X 02-200), il paraît proprement
    stupéfiant que rien n’ait jamais été publié sur le système d’unités pifométriques.
    Il est aujourd’hui nécessaire, essentiel et urgent de combler cette grave lacune. Il est temps que cette
    porte grande ouverte sur un champ d’investigation immense et quasi-vierge soit franchie.
    Le pifomètre, instrument personnel comme il a été précisé, n’est en vente nulle part, bien entendu. Il
    est d’une remarquable justesse et d’une sensibilité inégalable : jamais personne n’a eu besoin d’un
    pifomètre à vernier, encore moins d’un pifomètre à vis micrométrique. L’instrument de base issu de la
    pifogénèse suffit en toute occasion.
    Système d’Unités Pifométriques – UNM 00-001
    4
    1 – Domaine d’application
    La présente norme définit les principales règles de la pifométrie et fixe la terminologie des unités du
    système pifométrique.
    Elle n’a pas la prétention d’être exhaustive mais l’ensemble des termes présentés couvrent une part
    très importante de la culture universelle de l’à-peu-près.
    2 – Principes de la pifométrie
    Les quelques scientifiques qui se sont penchés sur le problème ont établi les principes de base de la
    pifométrie.
    Premier principe : Le pifomètre est strictement personnel, inaliénable, consubstantiel à l’individu et
    inutilisable par autrui.
    EXEMPLE : La notion de pétaouchnock évoque, selon le cas, le hameau voisin pour
    l’autochtone rural, une ville du Nord pour le juge méridional, ou une capitale africaine
    pour le normalisateur parisien.
    Deuxième principe : Deux pifômes de sens contraire ne s’annulent pas.
    EXEMPLE : Les deux expressions « Ça fait une plombe que je t’ai dit de me remettre ton
    rapport ! » et « Ça ne fait pas une plombe que tu m’as remis ton rapport ! » indiquent de
    façon identique qu’un subordonné va bientôt se faire remonter les bretelles par son chef
    pour peu que celui-ci prenne le temps de jeter un oeil sur son rapport bâclé.
    Troisième principe : Il n’y a rien d’intéressant à tirer d’une moyenne pifométrique.
    EXEMPLE : La moyenne entre le bon bout de chemin et le sacré bout de chemin est
    calculée comme étant le sacré bon bout de chemin, ce qui n’apporte aucune information
    supplémentaire quant à la longueur réelle du chemin.
    3 – Règles de la pifométrie
    Les règles de la pifométrie n’ont jamais été rédigées mais chacun les applique d’instinct.
    Ce document n’a pas l’ambition de les citer toutes, mais seulement les principales :
    Règle 1 : Le produit d’une unité pifométrique par un scalaire quelconque est égal à l’unité
    pifométrique initiale.
    EXEMPLE : « Deux minutes, s’il vous plaît ! » ou « Trois minutes, s’il vous plaît ! »
    représentent exactement la même durée que « Une minute, s’il vous plaît ! ».
    Règle 2 : Deux grandeurs pifométriques égales ne sont pas superposables.
    EXEMPLE : La longueur réelle d’un poisson manqué n’a aucun rapport avec celle
    exprimée en unité non dénommée par l’écartement des mains du pêcheur, d’autant que
    celles-ci ont tendance à s’éloigner à chaque itération du récit des faits.
    Règle 3 : Une unité pifométrique peut représenter des grandeurs différentes pour des individus
    différents (découle de la pifogénèse).
    EXEMPLE : La giclée d’huile ordonnée à l’apprenti mécanicien par le contremaître
    conserve toute son efficacité quelle que soit l’interprétation volumétrique donnée.
    Système d’Unités Pifométriques – UNM 00-001
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    4 – Les unités du système pifométrique
    4.1 – Unités de quantité
    Les différentes unités sont utilisées suivant l’importance qualitative ou quantitative des grandeurs. Il
    faut également tenir compte de la nature concrète ou non de la chose mesurée.
    Pour le tangible, les unités recommandées sont les suivantes :
    4.1.1 la palanquée : unité de grande quantité, éventuellement dénombrable avec une bonne
    dose (voir plus bas) de courage.
    EXEMPLE : J’ai une palanquée de dossiers en retard.
    4.1.2 la tapée : unité de grande quantité, avec une connotation de dégoût.
    EXEMPLE : J’ai encore une tapée de dossiers à me farcir.
    4.1.3 la flopée : unité de grande quantité, avec une connotation d’excès.
    EXEMPLE : À la dernière réunion, il y avait une flopée de directeurs.
    4.1.4 la tripotée : unité de grande quantité, avec une connotation de mépris.
    EXEMPLE : Dans cette boîte, il y a une tripotée de bons-à-rien.
    4.1.5 la chiée : unité générique très populaire, voire triviale, de grande quantité pouvant
    avantageusement sinon élégamment se substituer à chacune des unités précédentes
    (c’est vrai, essayez !). Dans sa grande universalité, elle connote naturellement à la fois
    le dégoût, l’excès et le mépris.
    Aucun exemple n’est cité pour conserver à ce document une certaine dignité.
    Signalons toutefois les multiples bien connus : la mégachiée et surtout la tétrachiée, qui
    permet d’accéder à l’ampleur galactique.
    4.1.6 la ribambelle : unité désignant une longue suite d’objets ou de personnes,
    généralement ennuyeux et sans intérêt.
    EXEMPLE : La réunion s’est éternisée à cause d’une ribambelle de questions.
    4.1.7 le max : unité de très grande quantité situant la mesure aux limites du raisonnable,
    voire même au-delà.
    EXEMPLE : Au pot de Machin, le chef a torché un max.
    4.1.8 le fifrelin : unité de petite quantité qui admet une forme adjective, fifrelinesque,
    qualifiant une quantité infinitésimale. Son synonyme immigré est le chouïa. Dans le
    Sud-Ouest, on lui préfère son équivalent, le brinborion, qui a l’avantage de rimer avec
    le substantif monosyllabique ponctuant, traditionnellement, chaque fin de phrase.
    EXEMPLE : Mon salaire a augmenté d’un fifrelin, ou d’un chouïa (dans certaines
    entreprises), ou d’un brinborion, con.
    4.1.9 la lichette : unité de petite quantité souvent associée à une notion de minceur.
    EXEMPLE : Ma prime ? Une lichette !
    4.1.10 L’iota : unité de quantité nulle qui marque une constance désespérante.
    EXEMPLE : Ma situation financière n’a pas bougé d’un iota.
    Système d’Unités Pifométriques – UNM 00-001
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    4.1.11 bézef : unité adverbiale synonyme de « beaucoup » mais toujours utilisée dans la forme
    négative.
    EXEMPLE : Je travaille un max, pour pas bézef.
    4.1.12 lerche : synonyme de bézef. S’emploie dans les mêmes conditions.
    EXEMPLE : Machin travaille pas lerche, et il gagne un max !
    Pour le moins tangible, les unités suivantes sont préconisées :
    4.1.13 la dose : unité de grande quantité souvent associée à des valeurs humaines ou
    intellectuelles. Les multiples sont la bonne dose et la sacrée dose (à ne pas confondre
    avec la sacrée couche).
    EXEMPLE 1 : Pour supporter Machin, il faut une bonne dose de patience !
    EXEMPLE 2 : Pour travailler dans cette boîte, il faut une sacrée dose de …1 !
    4.1.14 la ration : unité de grande quantité synonyme de dose, mais évoquant,
    étymologiquement parlant, une certaine idée de rationalité ou de perfection
    parfaitement inaccessible. Les multiples sont la bonne ration et la sacrée ration.
    EXEMPLE 1 : Si on ne glande pas on pourra peut-être tenir les délais, avec une bonne
    ration d’optimisme.
    NOTE : la sacrée ration implique un dangereux voisinage de l’excès.
    EXEMPLE 2 : On a un peu glandé mais on pourra peut-être tenir les délais, avec une
    sacrée ration d’optimisme.
    4.1.15 la couche : unité de grande quantité. Bizarrement, la grandeur à laquelle s’applique
    cette unité est rarement précisée. Parfois, l’unité elle-même est omise (cas unique de
    licence pifométrique). Les multiples sont la bonne couche et la sacrée couche. Au
    pluriel, l’unité s’exprime en de ces couches.
    EXEMPLE 1 : Machin en tient une (de ces) couche(s) !
    EXEMPLE 2 : Celui qui a pris cette décision en tient une sacrée.
    4.1.16 la tonne : unité de très grande quantité toujours utilisée au pluriel pour renforcer l’idée
    de lourdeur ostentatoire inhérente à la mesure.
    EXEMPLE : La secrétaire en fait des tonnes avec le nouveau chef.
    4.1.17 Autres unités
    De nombreuses autres unités de quantité sont communément employées mais n’ont pas été
    définies ici. Il incombe à chacun de se reporter à son dictionnaire favori pour en connaître le
    sens et l’application. Le présent document se limitera à citer les plus connues :
    grain soupçon doigt
    goutte larme nuage
    pointe débauche orgie
    monceau nuée arsenal
    myriade kyrielle avalanche
    EXEMPLE : Il faut un grain de folie et une pointe de masochisme pour accepter sans
    moufter la kyrielle d’ennuis et l’orgie de travail que va te procurer ce dossier, sans
    compter l’avalanche d’engueulades de la part du chef.
    1 plusieurs substantifs possibles, non nécessairement dévalorisants.
    Système d’Unités Pifométriques – UNM 00-001
    7
    Notons au passage que la pifométrie ne se borne pas à mesurer une grandeur. Elle permet
    également, et c’est là sa grande richesse, de suggérer suivant le contexte des valeurs
    profondément humaines que le pifométricien compétent discerne aisément.
    EXEMPLE : « Je prendrais bien un(e) <pifôme> de lait dans mon thé ». Le commun des
    mortels comprend que son interlocutrice souhaite simplement un peu de lait dans son
    thé. Le pifométricien averti saura interpréter plus finement le pifôme :
    pifôme valeur(?) révélée
    soupçon : la jalousie
    larme : le sentimentalisme
    nuage : l’onirisme
    goutte : l’incontinence
    doigt : la virginité
    Il convient néanmoins de se méfier des interprétations abusives.
    EXEMPLE : « Je me ferais bien un doigt de Porto » ne signifie pas systématiquement que
    l’interlocutrice envisage une escapade lusitanienne.
    4.2 – Unités de valeur
    Dans sa grande modestie, la pifométrie n’envisage que des valeurs nulles ou inconsistantes.
    L’expérience montre en effet que toute valeur conséquente n’est que pure illusion car, résultant d’une
    usurpation ou d’une auto-attribution, elle ne résiste jamais au verdict des faits.
    4.2.1 tripette : unité associée au verbe valoir dans sa forme négative et servant à nuancer la
    mesure d’une valeur nulle.
    EXEMPLE : Le compte-rendu de Machin ne vaut pas tripette.
    4.2.2 la roupie de sansonnet : unité se rapportant toujours à une valeur faible, sinon
    insignifiante. Utilisée avec une forme verbale négative, elle sert à exprimer une valeur
    jugée imméritée.
    EXEMPLE 1 : Ma rallonge ? De la roupie de sansonnet !
    EXEMPLE 2 : Le chef gagne …2 fois mon salaire. C’est pas de la roupie de sansonnet.
    4.2.3 la crotte de bique : unité équivalente à la précédente mais qui s’applique plus à
    l’individu qu’à l’objet. S’emploie dans les mêmes conditions.
    EXEMPLE : Dis donc, ton chef, y’se prend pas pour de la crotte de bique !
    4.2.4 la crotte de nez : unité n’ayant plus cours, mais citée pour mémoire, pifométrie oblige.
    4.3 – Unités d’estimation et d’ajustage
    En raison de son caractère subjectif, la pifométrie ne souffre pas l’imprécision. Elle a donc dû définir
    des unités très particulières destinées soit à rendre compte de mesures délibérément arrondies, soit à
    corriger ce que les systèmes conventionnels ont d’approximatif.
    4.3.1 au pif : unité d’estimation permettant une approximation des grandeurs, des valeurs ou
    des attitudes. Lorsque l’approximation est manifestement faite par excès, il est
    recommandé, par souci de précision, de lui préférer à la louche.
    EXEMPLE : Le patron a calculé les rallonges au pif.
    NOTE : Dans l’exemple ci-dessus, l’usage de à la louche n’est jamais nécessaire.
    2 ne pas exagérer, quand même !
    Système d’Unités Pifométriques – UNM 00-001
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    4.3.2 à vue de nez : unité dérivée de la précédente.
    EXEMPLE : À vue de nez, il est l’heure de se casser !
    NOTE : Cette unité met en évidence le grand avantage de la pifométrie sur les systèmes
    conventionnels. La finesse de la mesure est garantie par l’utilisation conjointe de deux
    sens complémentaires. Il est en effet scientifiquement notoire, et la pratique courante le
    confirme, que la vision et l’odorat sont des sens qui coopèrent étroitement : quelqu’un qui
    « manque de flair » se met souvent « le doigt dans l’oeil ».
    4.3.3 le cheval près : unité d’estimation grossière, indiquant que la mesure effectuée eût
    mérité une plus grande acuité. Elle s’applique également pour exprimer une notion
    d’imprécision plus ou moins légère.
    EXEMPLE 1 : Mon projet nécessite un investissement de 1 Meuros, à un cheval près.
    NOTE : dans cet exemple, l’usage de à la louche est également approprié.
    EXEMPLE 2 : Mon compte-rendu est conforme à ce qui a été dit, à un cheval près.
    4.3.4 le poil près : unité d’estimation fine, le plus souvent par défaut. Les sous-multiples sont
    le quart de poil près et le micropoil près. Lorsque le degré de précision requise confine
    aux limites du commensurable, le recours à l’unité dérivée le poil de cuisse de
    grenouille près, voire son sous-multiple le quart de poil de cuisse de grenouille près,
    devient indispensable.
    EXEMPLE : aujourd’hui, j’ai fait mes heures de boulot, à un poil près.
    NOTE : L’exemple met en évidence une notion d’incertitude par défaut, mais pas trop.
    4.3.5 la poussière : unité d’ajustage de haute précision. Compte tenu de son extrême
    finesse, elle est toujours utilisée au pluriel pour affiner la mesure grossière d’une
    grandeur par un système conventionnel.
    EXEMPLE : Un tuyau de 32 mm de diamètre, et des poussières.
    4.3.6 la broutille : unité d’ajustage un peu moins fine que la poussière. Elle est préconisée
    lorsque la mesure ne requiert pas une précision du feu de dieu.
    EXEMPLE : Un déficit de 1 Meuros, et des broutilles.
    4.3.7 le pouième : unité générique d’estimation/ajustage pouvant se substituer au poil près
    et à la poussière : une grandeur peut être estimée au pouième près et une mesure
    ajustée avec quelques pouièmes. Elle admet une forme adjective, pouièmesque,
    qualifiant une grandeur frisant l’impalpable.
    EXEMPLE 1 : Les bénéfices de la boîte ont été pouièmesques cette année.
    NOTE : Le pouième peut également être employé comme subdivision fine d’une unité
    conventionnelle, permettant d’en améliorer sensiblement la précision.
    EXEMPLE 2 : Le PC a planté un pouième de seconde avant que je ne sauve mon doc.
    4.3.8 le pouce : unité d’ajustage indiquant que la mesure d’une grandeur par un système
    conventionnel est donnée par défaut, et qu’il convient d’y apporter plus de précision si
    l’on veut être sérieux.
    EXEMPLE : Un steak de 200 g, et le pouce.
    Système d’Unités Pifométriques – UNM 00-001
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    4.4 – Unités de longueur et de distance
    Le mètre et son cortège de multiples et sous-multiples est l’unité de longueur des systèmes
    conventionnels qui devrait s’appliquer sans partage. On voit immédiatement le caractère artificiel et
    imprécis de cette rigidité injustifiée : aux grandes distances, il est abandonné au profit de l’annéelumière
    ou du parsec, tandis qu’à l’autre bout de l’échelle il est supplanté par le micron ou l’angström.
    La pifométrie qui ne saurait s’accommoder d’une telle pagaille a délibérément adopté un système plus
    restreint mais combien plus riche et judicieux !
    4.4.1 le bout de chemin : unité de distance parcourue ou à parcourir raisonnablement supportable.
    Les multiples sont le bon bout de chemin et le sacré bout de chemin.
    EXEMPLE : Pour aller bosser, je dois faire un bon bout de chemin.
    4.4.2 la trotte : unité équivalente au bout de chemin, mais en moins supportable. Ses multiples sont
    la bonne trotte ou la sacrée trotte.
    EXEMPLE : Avec cette grève des transports, ça me fait une sacrée trotte pour rentrer.
    4.4.3 « comme ça » : unité non dénommée exprimée par un geste des deux mains placées
    parallèles, bras tendus, les paumes face à face. L’usage de cette unité est recommandé
    lorsque que la mesure a été effectuée sans témoin, car elle se prête particulièrement bien à
    l’exagération.
    EXEMPLE : Machin a un poil dans la main comme ça !
    4.4.4 le pétaouchnock : unité de très grande distance à laquelle est associée une notion
    d’incertitude sur la destination.
    EXEMPLE : Tels que je les connais, ils vont nous coller la prochaine réunion à
    pétaouchnock.
    4.5 – Unités de temps
    Le temps, grand seigneur de la physique, est une grandeur toute subjective, pour ne pas dire relative.
    C’est pourquoi il intéresse au premier chef la pifométrie. Mais bien entendu, les unités qu’elle a
    adoptées n’ont strictement aucun rapport avec le sablier, le cadran solaire, le chronomètre et autre
    horloge atomique. Le temps passe, c’est certain, mais de quelle manière ? C’est de cela qu’il est
    important de rendre compte.
    4.5.1 le bout de temps : unité de temps classique, employée aussi bien pour le passé que
    pour l’avenir, avec une notion de légère longueur. Les multiples sont le bon bout de
    temps et le sacré bout de temps.
    EXEMPLE 1 : Ça fait un sacré bout de temps que j’aurais dû boucler ce dossier.
    EXEMPLE 2 : Il va attendre un bout de temps avant d’avoir sa rallonge.
    4.5.2 l’éternité : unité considérée comme synonyme du bout de temps mais qui ne s’applique
    que si ce dernier a été ou sera vraiment difficilement supporté.
    EXEMPLE : Ça fait une éternité que j’attends une promotion.
    4.5.3 l’instant : unité strictement équivalente au bout de temps et à l’éternité, mais qui
    accorde à l’intervalle mesuré un préjugé de décontraction, d’aisance et de légèreté.
    EXEMPLE : Je me remets au boulot dans un instant, le temps de finir mon verre.
    NOTE : les trois définitions précédentes montrent bien que la pifométrie ne se limite pas
    à mesurer une grandeur, mais qu’elle en précise aussi la qualité.
    Système d’Unités Pifométriques – UNM 00-001
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    4.5.4 le laps de temps : unité jadis réservée à une élite mais qui tend à se démocratiser. La
    certitude apaisante qu’elle induit par essence peut être corrigée en lui associant
    l’adjectif « certain », ce qui, paradoxalement, lui confère une certaine imprécision, voire
    une imprécision certaine.
    EXEMPLE : Entre la donnée d’un ordre par le gradé et son exécution par le bidasse, il
    s’écoule un certain laps de temps.
    4.5.5 le bail : unité s’appliquant toujours au temps passé, avec une connotation de longueur
    regrettable.
    EXEMPLE : Ça fait un bail qu’on n’a pas eu de pot dans le service, dis donc !
    4.5.6 la paye : unité équivalente au bail, qui pourrait faire référence à la durée toujours trop
    longue qui s’écoule entre deux versements de salaire. S’emploie dans les mêmes
    conditions.
    EXEMPLE : Ça va faire une paye que Machin n’a pas allumé son PC.
    4.5.7 la minute : unité de temps à venir, utilisée pour une mesure a priori. Pour une mesure
    a posteriori, la minute est qualifiée de coiffeur. Malgré ce que laisse supposer une
    homonymie aussi fâcheuse que fortuite, cette unité n’a aucun rapport avec la
    soixantième partie de l’heure (voir ci-dessous). Ses sous-multiples sont la petite minute
    et la seconde, mais ils n’apportent rien sur le plan de la durée.
    NOTE : la minute peut s’employer au pluriel, mais cette opération relève plus de la
    poésie que de l’arithmétique (voir Règle 1).
    EXEMPLE : « Je vous appelle dans une minute », ou bien « Je vous appelle dans une petite
    minute », ou bien « Je vous appelle dans trois minutes », ou bien « Je vous appelle dans une
    seconde » ne constitue qu’une suite de promesses, généralement non tenues, qui n’ont
    aucune différence temporelle relative entre elles.
    4.5.8 l’heure : unité de temps passé ou à venir, en général difficilement supporté et souvent
    subjectivement amplifié. Les multiple et sous-multiple, la bonne heure et la petite heure,
    n’apportent aucune information de durée supplémentaire mais servent à nuancer le
    degré du désagrément subi.
    EXEMPLE 1 : Tu veux bien prendre mes appels ? Je m’absente une petite heure.
    EXEMPLE 2 : « Ça fait des heures que je suis sur ce dossier » peut signifier qu’on a passé
    effectivement des heures à faire autre chose de non nécessairement plus urgent.
    NOTE : Le caractère subjectif est encore renforcé lorsque la mesure concerne une
    quelconque attente. Au-delà d’une certaine exaspération, proche de l’hystérie, l’utilisation
    de la plombe est recommandée.
    EXEMPLE 3 : « Je suis à vous dans une minute » et « Ça fait une plombe que j’attends »
    peuvent très bien correspondre à une même durée pour le fonctionnaire et l’usager.
    4.6 – Unités de vitesse
    La sagesse populaire fournit de nombreux termes pour suggérer la vitesse : « à toute berzingue », « à
    toute pompe », « plein pot », « à fond les manettes », « à fond la caisse », etc. Certes respectables, ces
    termes ne sont cependant que des métaphores et il faut se garder de les assimiler à d’authentiques
    unités. Il n’existe qu’une seule unité de vitesse pifométrique :
    4.6.1 de ces vitesses : unique unité de vitesse d’emploi universel.
    EXEMPLE 1 : J’ai torché mon rapport à une de ces vitesses !
    Système d’Unités Pifométriques – UNM 00-001
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    NOTE : Dans sa grande lucidité, le système pifométrique envisage la vitesse du temps.
    D’aucuns objecteront bêtement sans réfléchir que T.T -1 correspond à une grandeur sans
    dimension. Mais il y a T et T, un temps qui passe et un temps pour tout. Si tout le monde
    sent bien le temps s’écouler plus ou moins vite, seul le pifométricien a songé à en
    évaluer la vélocité. De sorte que, bien avant Einstein, la pifométrie a exhibé la relativité
    du temps. C’est là un de ses titres de gloire, et non le moindre …
    EXEMPLE 2 : le week-end est passé à une de ces vitesses !
    4.7 – Unités monétaires
    Bien que foncièrement désintéressée, la pifométrie ne pouvait ignorer, pour une raison évidente de
    crédibilité, les grandeurs monétaires, encore que « grandeur » ne soit pas toujours le terme adéquat
    pour désigner ici la chose mesurée : consulter sa feuille de paye, par exemple. Mais on ne parle
    jamais de « minceur monétaire », qui serait pourtant plus approprié en l’occurrence.
    4.7.1 la pincée : unité de base qui peut, éventuellement, s’exprimer par le geste consistant à
    frotter le pouce sur l’index replié. Son multiple est la bonne pincée, qui représente une
    partie non négligeable d’un budget moyen.
    EXEMPLE : Le fisc m’en a encore piqué une bonne pincée.
    4.7.2 la poignée : unité polyvalente pouvant mesurer une somme dérisoire lorsqu’elle
    s’applique à la menue monnaie, ou une somme substantielle lorsqu’elle s’applique à
    des coupures. Son sous-multiple est la petite poignée, franchement méprisable. Ses
    multiples sont la bonne poignée et la sacrée poignée, qui se haussent à l’extrême limite
    des possibilités d’un budget moyen.
    EXEMPLE 1 : Ma prime ? Une poignée de francs !
    NOTE : Ladite poignée est environ 6,5 fois moins volumineuse en euros.
    EXEMPLE 2 : Le nouveau portable du chef a coûté une bonne poignée de fric à la boîte.
    4.7.3 le paquet : unité utilisée pour mesurer des montants hors de portée d’un budget
    moyen, à tel point que pour le commun des mortels, son usage est restreint aux
    transactions plus ou moins louches : un paquet d’argent peut être perdu, volé, soutiré,
    touché, palpé, détourné, dissimulé, encaissé, blanchi, dilapidé, mais rarement
    honnêtement gagné. Ses multiples, le bon paquet, le gros paquet et le sacré paquet,
    servent à nuancer le caractère exorbitant et/ou immérité, voire frauduleux, du pactole.
    EXEMPLE 1 : Le patron va palper un gros paquet en stock-options.
    EXEMPLE 2 : La boîte gaspille un sacré paquet de fric en publicités débiles.
    4.8 – Unités de température
    Dans le système pifométrique, toutes les unités de température sont historiquement exprimées en
    termes zoologiques. Homme de bon sens, le pifométricien se garde bien, en effet, d’exposer
    inconsidérément son propre pifomètre. Ces unités somme toute naturelles ne présentant pas de
    problème majeur d’utilisation, quelques exemples suffiront au propos :
    EXEMPLES : Un froid de loup ou de canard; une fièvre de cheval; une chaleur de lapin,
    employé surtout dans sa forme adjective : chaud comme un lapin.
    4.9 – Unités diverses
    4.9.1 perpette : unité de temps / espace.
    EXEMPLE : Je ne resterai pas dans cette boîte jusqu’à perpette. A chaque mission, ils
    m’envoient à perpette.
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    4.9.2 la giclée : unité de volume. Ses multiples sont la bonne giglée et la vieille giclée, qui fait
    sans doute référence au bon vieux temps où l’on ne lésinait pas sur la marchandise.
    EXEMPLE : Je lui ai mis une bonne giclée dans la mécanique.
    4.9.3 la noix : unité de volume culinaire. Son sous-multiple est la noisette.
    EXEMPLE : Ce serait plus agréable avec une noix de beurre.
    4.9.4 le coup: unité de force. Son sous-multiple est le petit coup, ses multiples le bon coup
    (n’y voir aucune allusion flatteuse) et le grand coup.
    EXEMPLE : L’armoire n’a pas bougé d’un centimètre. Pousse un grand coup !
    4.9.5 le peu, quoi ou le peu, mince : unité de travail.
    EXEMPLE : Ton rapport n’avance pas. Travaille un peu, mince !
    NOTE : le terme « mince » est parfois remplacé par un autre substantif de même initiale
    datant du cambronnien.
    4.9.6 la raclée : unité d’énergie cinétique. Ses multiples sont la bonne raclée et la sacrée
    raclée. Au pluriel, l’unité s’exprime en de ces raclées.
    EXEMPLE : On a pris une de ces raclées au rugby.
    4.9.7 la châtaigne : unité de quantité d’électricité. Ses multiples son la bonne châtaigne et la
    sacrée châtaigne.
    EXEMPLE : J’ai pris une bonne châtaigne en essayant ce …3 de câble.
    NOTE : synonyme éventuel : la bourre. A utiliser avec circonspection, l’expression
    bonne bourre se référant à une activité totalement étrangère au propos de ce document.
    4.9.8 la chandelle : unité d’intensité lumineuse. Cette unité, sans doute mal adaptée aux
    mesures courantes, s’emploie systématiquement avec un facteur 36 (cas unique
    d’inadaptation pifométrique).
    EXEMPLE : J’ai pris une bonne châtaigne en essayant ce …3 de câble. J’en ai vu 36
    chandelles !
    4.10 – Unités maritimes
    Ces quelques pittoresques unités sont exclusivement en usage dans le milieu maritime et n’évoquent
    probablement rien pour le terrien moyen. Mais ce document ne pouvait s’achever sans un hommage
    au pionnier de la pifométrie, Jean Blanchard, Capitaine de Vaisseau Honoraire dans la Royale.
    la trouée : unité de longueur
    la moque : unité de volume
    le corne-cul : unité de vent
    le foutro : unité de mauvais temps
    3 plusieurs substantifs dégradants possibles
    Système d’Unités Pifométriques – UNM 00-001
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    4.11-Unités Aéronautiques (collationnées par par Michel Troalen de l’ACOP http://www.acop.net/ )
    4.11.1 Le Viron : unité de base universelle, de distance, de temps, d’angle, de tout…….
    EXEMPLE : « On est loin du terrain de Machin les Oies ? » Réponse : « non, à 5
    nautiques En Viron » Le Viron vient donc apporter une précision importante à
    l’information de distance concernant le terrain de Machin les Oies.
    4.11.2 La Broquille : sous division du Viron
    EXEMPLE : « On passe la Loire dans combien de temps ? » Réponse : « dans 5
    minutes et des Broquilles En Viron » Le Viron est bien en l’occurence l’unité de base,
    et la broquille apporte une précision non négligeable à la mesure de temps ramenée
    en Viron.
    4.11.2 Le Corne Cul : unité de vent violent (idem Marine). Plus de 20 noeuds et des
    Broquilles En Viron, minimum.
    4.11.3 Pomper des briques : unité de base en Vol à Voile : indique la valeur de
    l’ascendance, éventuellement couplée à « Putaing, voir Putaing Cong dans le sud
    Ouest…. »
    EXEMPLE pour un vol en Montagne: « avec ce vent de Corne Cul, ça va pomper des
    briques…. Putaing Cong….» Ce qui finalement, n’est pas si Pifométrique que ça,
    puisque, sachant que le vent fait au moins 20 noeuds et des Broquilles En Viron et
    connaissant le poids minimum d’une brique, vu qu’il y en a plusieurs, on peut
    facilement en déduire la valeur de l’ascendance……….. EN Viron……….Faut voir….
    4.11.4 La table de bistrot : unité de taux de virage (toujours En Viron). Soit un virage à
    faible inclinaison,en dérapage, avec la bille dans le coin.
    EXEMPLE : « avec ce vent de Corne Cul de travers, tu m’as fais un Virage en Table
    de Bistrot pour récupérer l’axe…… »
    4.11.5 Le temps de Curé : unité Météo de beau temps (idem Marine)
    4.11.6 L’atterrissage de Colonel : unité de rebond à l’Atterrissage
    4.11.7 A chier partout : unité de chargement excessif :
    EXEMPLE : vous m’avez encore mis de l’essence dans cette machine, « à chier
    partout »
    4.11.8 Le badin furieux : unité de vitesse excessive
    EXEMPLE : « Avec ce temps de Curé, si tu me prends ce Badin Furieux, vu l’essence
    à Chier partout que vous m’avez collé là dedans, tu vas encore me faire un
    atterrissage de Colonel », ce qui est quand même d’une « pifométrie » redoutable…..!!!!!
    à suivre……….
    Système d’Unités Pifométriques – UNM 00-001
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    Annexe bibliographique
    Jacques Perret : Rôle de plaisance (quelques pages, profondes au demeurant, livrent les
    fondements de la pifométrie)
    Jean Blanchard : Le système pifométrique (Marine – vol. 16 n° 1 – janvier-février 1972).

    Attachments:
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    #3267
    seb
    Participant

    Sauf que le pifomètre à un manque de fiabilité pour certaines personnes :

    • le pécheur dira qu’il a péché un poisson de 1 mètre alors que le poisson n’en fait que 20cm .
    • l’homme dira j’ai un grand zizi de 30cm , alors qu’il ne mesure que 10cm .

    Et il y a surement d’autres exemples :mrgreen: .

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 11 mois par seb.
    #3269
    grazia
    Participant

    Euh un peu complexe ton bazar!!

    Par contre t’as oublié palanqué

    A l’echelle du pifomètre ça veut dire:

    Beaucoup

    Exemple:Il y a une Palanqué d’abrutis dans le coin!!

    Ce mot s’accorde au féminin,bien sur :mrgreen:

    • Seb là tu parles de ceussent qui exagèrent tout le temps :mrgreen: 😎
    #3271
    vieux_modelleur
    Participant

    j’avais un prof de physique qui parlait de déci chouia. et quand on lui avait demandé ce que cela représentait, il nous avait dit « un dixième de chouia »

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